Alimentation du lapin
L'alimentation du lapin est certainement l'un des points les plus crucial afin d'avoir un animal en bonne santé. En pratique, nous remarquons une mauvaise connaissance et de mauvaises habitudes concernant l'alimentation de nos amis aux longues oreilles.
Continuer la lecture afin d'améliorer ou de corriger ce qui ne convient pas.
Pour vous rendre plus rapidement dans une section.
Index
Introduction
Le FOIN !!!
70-80 % de la ration
Riche en fibres : permet une motricité digestive correcte.
Long à mâcher : permet une usure correcte des dents (à croissance continue).
Équilibré : lorsqu’il est de bonne qualité, il pourrait être donné (presque) exclusivement au lapin (en ajoutant quelques verdures fraîches.
Foin de bonne qualité, vert, bien odorant et non poussiéreux.
Idéalement, donner deux types de foin différents pour varier les nutriments, les goûts et les odeurs.
Lapin adulte : foin de prairie.
Lapin en croissance, en gestation, en lactation ou carencé en calcium : foin de luzerne (à éviter chez le lapin adulte en bonne santé car favorise la formation de cristaux voires de calculs urinaires).
À VOLONTÉ !
En pourcentage : le foin doit représenter 70 à 80 % de sa ration journalière.
En volume : le lapin va consommer en moyenne l’équivalent de son volume corporel par jour.
Distribution : accès en permanence mais ajout de petites quantités plusieurs fois par jour, dans un bac ou un râtelier.
Lorsqu’il a piétiné le foin, le lapin le considère comme de la litière et ne le mangera plus. C’est pourquoi nous vous recommandons d’en donner par petites quantités, plutôt dans un râtelier (cf. Comment le donner ?).
Si votre lapin n’a pas l’habitude de manger du foin, introduisez le progressivement (voir plus bas La transition alimentaire).
Avant de le donner, vous pouvez également le conserver avec les granulés si vous en donniez auparavant. Il prendra alors le goût et l’odeur des granulés et sera plus appétent.
Vous pouvez également lâcher votre lapin dans l’herbe. Pensez alors à bien le vacciner annuellement contre la maladie hémorragique.
La verdure fraîche
8-10 % du poids corporel
Riche en fibres et en silice : permet une motricité digestive correcte et une bonne usure des dents.
Riche en eau : permet une bonne hydratation.
Riche en vitamines : utiles pour la peau et les muqueuses (vitamine A), l’équilibre en calcium (vitamine D), l’action antioxydante (vitamine E)… La quantité de vitamine varie d’un type d’aliment à l’autre. Il convient donc de varier les apports (voir : Quel type de verdure ?).
Pauvre en énergie : il faut cependant ne pas en donner trop (voir : Comment la donner ?).
Comme son nom l’indique, la verdure correspond à toutes les parties vertes des plantes. Ce sont donc des herbes et des feuillages.
Voici une liste non exhaustive :
- Plantes aromatiques (thym, persil, coriandre, fenouil, basilic, menthe…)
- Fanes diverses (de carotte, radis ou navets)
- Céleri
- Cresson
- Blettes
- La plupart des salades (feuilles de chêne, scarole, frisée, mâche, roquette, pissenlit, chicons…). Éviter les laitues (trop riches en eau) et les épinards (trop riches en calcium).
Autres légumes :
- OK mais en quantités limitées (voir ci-dessous Les friandises) : choux, aubergines, légumes racines (carottes, topinambours, navets…).
- OK quand il fait chaud (car très riches en eau) : concombre, courgettes.
- À éviter à tout prix car toxique : avocats, pommes de terre, haricots…
Et les fruits : ce sont également des friandises (voir ci-dessous Les friandises)
Idéalement : minimum 3 verdures différentes par ration
Quantités journalières : 8 à 10 % du poids du corps, répartis en 2 repas par jour.
Exemple : pour un lapin d’un kilogramme, vous donnez 80 à 100 g par jour en deux repas, autrement dit, 40 à 50 g le matin et 40 à 50 g le soir.
Distribution : lavée mais non épluchée !
Faut-il essuyer après lavage ? Il n’y a pas de consensus à l’heure actuelle. S’il y est habitué et que cela ne pose pas de problème, continuez ainsi. S’il s’agit d’un lapin qui a toujours manger de l’alimentation sèche, alors, il vaut sans doute mieux essuyer.
Ramassage sauvage : il convient de bien laver chaque feuille et de faire vacciner son lapin pour la maladie hémorragique.
Si votre lapin a toujours été nourri exclusivement avec des granulés ou d’autres aliments du commerce, veuillez continuer votre lecture et vous arrêter sur la partie La transition alimentaire.
Les lapereaux du commerce sont souvent nourris quasi exclusivement avec des aliments du commerce. Il est recommandé d’attendre l’âge de 3 à 4 mois avant d’introduire les verdures fraîches dans ce cas.
Les aliments du commerce et autres granulés
2-3 % du poids corporel
Trop énergétiques : ce ne sont pas des aliments complets à donner à volonté !
Pauvres en fibres : ne permettent pas une usure correcte des dents.
Il existe plusieurs types d’aliments du commerce, de qualité variable, et que nous avons classé comme suit :
- Plus ou moins équilibrés mais peu appétents : les granulés compressés à chaud et les aliments mono-forages.
- Très appétents mais déséquilibrés : les granulés compressés à froid et les extrudés
- À éviter : mélanges de graines – un lapin ne mange pas de graines ! Ce type d’aliments risques de provoquer des dilatation d’estomac ou des occlusions intestinales !!!
En très petites quantités : maximum 2 à 3 % du poids corporel du lapin, en 2 prises.
Exemple : pour un lapin d’un kilogramme, vous pouvez donner 20 à 30 g en deux repas, autrement dit, 10 à 15 g le matin et 10 à 15 g le soir.
Peut-on s’en passer ? OUI, il est tout à fait possible de nourrir son lapin sans avoir recours à ce type d’aliments. Il convient cependant de bien suivre instruction concernant le foin et la verdure fraîche !
Vous pouvez occuper votre lapin en cachant les granulés un peu partout dans son environnement ou en utilisant des jouets distributeurs prévus à cet effet.
Les friandises
une fois par semaine
Trop riches en sucre : donner en excès, risque de rendre votre lapin obèse (avec tous les problèmes qui peuvent suivre l’obésité).
Trois types de friandises :
- Fruits
- Pomme et fruits à chairs rouge ou orange : OK avec modération (voir onglet Comment les donner ?).
- Fruits très énergétiques (banane…) : à éviter.
- Légumes racines (carottes, navets, topinambours…)
- Aliments du commerce : voir ci-dessus Les aliments du commerce et autres granulés
En très petites quantités et peu fréquemment : une à deux fois par semaine maximum.
L'eau de boisson
à volonté, propre, fraîche et changée régulièrement
Eau du robinet : OK si pas trop calcaire.
Eau en bouteille : OK mais éviter les eaux très riches en calcium.
Peut-on donner du jus de fruits ou de légumes ? Non, sauf sur recommandation de votre vétérinaire, dans le cadre d’un traitement ou d’une convalescence, et uniquement durant la période de temps prescrite.
Peut-on donner d’autre type de boisson (lait, infusion…) ? NON !
Le minimum : l’eau doit être propre, fraîche, changée régulièrement, à volonté.
Un lapin boit beaucoup : 50 à 150 ml par kg par jour ! En cas de défaut de prise d’eau, il risque de rapidement faire des calculs urinaires !
Bol ou biberon ? Il n’y a pas de consensus. Vous pouvez même mettre les deux. Mais :
- Bol (en céramique) : le placer loin du foin et de la litière ; assez lourd pour qu’il ne soit pas renversé.
- Biberon : vérifier régulièrement qu’il n’est pas bouché et qu’il ne fuit pas ; nettoyer régulièrement la réserve pour éviter la présence d’algues et d’autres micro-organismes.
La transition alimentaire
longue et par étapes
Le problème des régimes riches en fibres est qu’ils sont peu appétent. De plus, tout changement brusque dans l’alimentation du lapin risque de provoquer des diarrhées qui peuvent être potentiellement mortelles. Il convient donc de respecter les quelques règles si dessous.
- Sur environ 1 à 5 semaines selon l’étape ou vous vous situez avec votre lapin.
- La nouvelle alimentation est introduite en très petites quantités et mélangée à l’ancienne.
- Les selles sont observées chaque jour. La transition ne se poursuit que s’il n’y a ni diarrhée, ni arrêt du transit (absence de selle).
Pour les lapins qui n’ont toujours mangé que de l’alimentation commerciale :
- Introduire du foin et continuer les granulés habituels (voir la section Le foin, onglet Trucs, astuces et remarques ci-dessus).
- Lorsqu’il est habitué à manger du foin, diminuez progressivement les granulés.
- Introduire progressivement les verdures : maximum une nouvelle verdure par semaine, en petites quantités et en surveillant le transit.
Pour les nouveaux lapins dont on ignore le régime habituel ou pour les lapereaux au sevrage : suivre les mêmes étapes.
Lorsqu’un lapin arrête de manger (anorexie) ou mange moins bien (dysorexie), il convient de prendre contact dès que possible avec votre vétérinaire !
Il est également impératif de réalimenter au plus vite votre compagnon afin de relancer son transit. Il existe des aliments riches en fibre à faire avaler à la seringue (comme Oxbow Critical Care). Dans un premier temps, vous pouvez également utiliser des granulés mélangés et écrasés dans de l’eau jusqu’à avoir un pâte facile donner à la seringue.
Les matériaux à ronger
toujours à disposition
Matériel à ronger toujours à disposition : branchages fraus de noisetier, de saule, d’arbres fruitiers (pommier, poirier)… Si possible avec des feuilles et des bourgeons. Votre compagnon à grandes oreilles sera ravit !
Pierres minérales : à éviter absolument – elles risquent de provoquer des calcifications dans les voies urinaires.
Les aliments toxiques ou à éviter
Comme vous l’aurez constaté, nous avons indiqués régulièrement des aliments à éviter voire toxiques pour nos boules de poiles adorées.
Voici donc la liste (non exhaustive) de ces aliments et d’autres encore (ajoutés progressivement) :
- Banane
- Épinard
- Foin de luzerne : à réserver aux lapins en croissance, en gestation ou lactation et en carence calcique.
- Laitue
- Avocat
- Haricot (cru)
- Pomme de terre (crue)
Résumé
Tout changement alimentaire nécessite une transition sur environ 1 à 5 semaines, en surveillant le transit et en introduisant le nouvel aliment en très petites quantités.
La ration idéale devrait être composée comme suit :
- Foin : à volonté (minimum = volume corporel du lapin), en ajoutant de petites quantités régulièrement.
- Verdure fraîche : 8-10 % du poids corporel en 2 repas (40-50 g/kg matin et soir)
- Granulés (de bonne qualité, riches en fibres) : 2-3 % du poids corporel en 2 repas (10-15 g/kg matin et soir)
- Friandises (fruits, légumes racines) : 1-2 fois par semaine maximum, en petites quantités.
- Eau : à volonté.
- Matériaux à ronger : toujours à disposition.
Liste (non exhaustive) d’aliments pour votre lapin (site : La dure vie du lapin urbain).